• October 1, 2025

  • October 2, 2025

 

Mot de bienvenue, cérémonie d’ouverture, présentation du Centre de connaissances et de la communauté de pratique tenant compte des traumatismes

9h – 10h15

La conférence débutera par une cérémonie traditionnelle menée par Alice Echaquan.

Les membres de l’équipe du Centre de connaissances donneront un aperçu de leur projet qui comprend la facilitation d’une Communauté de pratique tenant compte des traumatismes (CdP). La CdP est composée de personnes représentant plus de 20 projets visant à prévenir et contrer la violence familiale, dans la perspective du milieu de la santé.

Intervenant.es

Alice Echaquan

Alice Echaquan, Atikamekw Niheriwisiw Iskwew, Petapan, nom spirituel. Aube.

  • Travailleuse communautaire, Traitement et prévention des agressions sexuelles
  • Conseil de la Nation Atikamekw
  • Chercheuse atikamekw en sexualité à l’Université du Québec à Chicoutimi
  • Ambassadrice du Bureau de Joyce Echaquan

« Je suis une femme atikamekw de Mamawan et mère de 4 enfants : 3 adoptés en esprit, et une magnifique fille métisse de 13 ans. Je suis grand-mère. Je suis la fille d’un artisan de canots et de paniers en écorce. Mon père était guide touristique à Manawan. Il était gardien du magnifique territoire Nitaskinan Nemiscacik. Ma mère Madeleine était artisane perlée de mocassins et de mitaines, et une excellente cuisinière de plats traditionnels.
Je suis la troisième plus jeune d’une famille de 9 enfants, dont 3 sont décédés. Je travaille depuis 25 ans dans les domaines de la négligence, de la violence conjugale et sexuelle, du placement d’enfants et du suicide. J’ai travaillé 15 ans pour le Cirque du Soleil, offrant à des enfants en difficulté la possibilité de vivre de beaux moments grâce aux ateliers du Cirque du Monde.

Depuis 3 ans, je suis experte en matière d’agression sexuelle et je suis formée à l’approche cognitivo-comportementale. J’adapte mes interventions à ma langue, à mes valeurs et à mes traditions atikamekw. J’ai occupé des fonctions de cheffe d’équipe dans mon organisation, de responsable interne de département et de superviseure clinique. Je collabore avec différents comités pour développer des projets d’intervention adaptés à ma culture. Je suis chercheuse en éducation à la sexualité pour prévenir la violence sexuelle dans ma belle communauté et je suis aussi guérisseuse pour ma communauté. »

Katreena Scott

En tant que directrice académique du Centre de recherche et d'éducation sur la violence à l'égard des femmes et des enfants, je dirige une équipe fantastique et dévouée d'étudiants et d'associés de recherche qui travaillent à comprendre et à prévenir la violence dans les relations. J'ai obtenu ma licence en psychologie à l'université Queen's et ma maîtrise et mon doctorat en psychologie clinique à l'université Western. J'ai passé la majeure partie de ma carrière à l'université de Toronto, où j'ai occupé une chaire de recherche du Canada sur la prévention et l'intervention en matière de maltraitance des enfants. J'ai rejoint l'université Western en 2021. Le programme Caring Dads, que j'ai contribué à développer, est actuellement en cours au Canada, ainsi qu'aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et dans plusieurs pays européens.

Sabry Adel Saadi

Sabry Adel Saadi est travailleur social et doctorant et chargé de cours à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal. Il est coordinateur d’implémentation francophone dans pour le Centre de connaissances. Il a participé à plusieurs projets de recherche au Québec et au Canada, tels que l’Initiative canadienne sur la prévention des homicides intrafamiliaux. Sa thèse utilise les données secondaires de cette recherche pancanadienne et il s’intéresse aux besoins psychosociojudiciaires des femmes survivantes et des proches endeuillés d’homicide conjugal.

Anna-Lee Straatman

Anna-Lee Straatman, MLIS, est chef de projet au Centre for Research & Education on Violence against Women & Children, Western University pour le projet Knowledge Hub. Elle a contribué au projet Learning Network. Auparavant, elle a été chef de projet pour l'Initiative canadienne de prévention de l'homicide domestique auprès des populations vulnérables et membre du groupe d'experts de l'Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilité. Anna-Lee a mené des entretiens avec des centaines de survivants d'abus sexuels commis sur des enfants dans des institutions telles que des écoles et des institutions religieuses.


RISE : Vers une prévention et une intervention fondées sur des données probantes en cas de maltraitance des personnes âgées (60 min)

10h30 – 11h30

La plupart des communautés canadiennes n’ont pas d’intervention coordonnée pour contrer la maltraitance des personnes âgées. RISE est l’un des premiers programmes fondés sur des données probantes, à l’échelle mondiale, qui se consacre à la prévention et à l’intervention en matière de maltraitance des personnes âgées dans la communauté; il a récemment sélectionné comme intervention de premier plan par l’Organisation mondiale de la santé. Financé par l’Agence de la santé publique du Canada et en partenariat avec l’organisme Prévention de la maltraitance envers les aînés Ontario (PMAO) [EAPO en anglais], RISE a été conçu pour combler cette lacune systémique. Fondé sur la théorie, la recherche et les contributions des survivantes, RISE aborde les préjudices aux niveaux relationnel, individuel, social et environnemental. Ses quatre composantes principales sont les suivantes : Réparer les préjudices (approches réparatrices), Inspirer le changement (entretien motivationnel), Soutenir les connexions (constitution d’équipe) et Encourager les choix (centré sur la cliente). Cette présentation mettra en évidence les résultats d’un essai contrôlé randomisé montrant des améliorations psychosociales significatives et expliquera comment le programme RISE est mis en œuvre en Amérique du Nord.

Intervenant.es

David Burnes

Le Dr Burnes est professeur à la Faculté de travail social Factor-Inwentash de l’Université de Toronto. Il est titulaire d’une chaire de recherche du Canada sur la prévention de la maltraitance des personnes âgées. Il détient un doctorat de l’École de travail social de l’Université Columbia, avec concentration en gérontologie et en pratique avancée. Le programme de recherche du Dr Burnes est axé sur la maltraitance des personnes âgées, y compris le développement de la science fondamentale (facteurs de risque, prévalence, gravité) et la conception, l’évaluation et la mesure des interventions visant à prévenir la maltraitance des personnes âgées. Il a conseillé de grandes organisations internationales sur la maltraitance des personnes âgées, comme l’Organisation mondiale de la Santé et les National Institutes of Health, ainsi que les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada.

Le Dr Burnes a également donné des conseils sur l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de soutien en matière de maltraitance des personnes âgées à des organismes sans but lucratif, comme les programmes de services de protection des adultes au niveau de l’État. Le Dr Burns et ses collègues ont élaboré « RISE », une intervention communautaire de gestion des urgences qui est actuellement utilisée dans l’ensemble de l’État du Maine et qui en est aux premières étapes de la mise en œuvre et de la mise à l’essai à Toronto.

Marta Hajek

Marta Hajek est directrice générale (CEO) de Elder Abuse Prevention Ontario (EAPO). Elle se dit privilégiée de diriger une équipe modeste, mais extrêmement dévouée, qui soutient à la fois les personnes âgées et les professionnel·les de services face à la complexité des enjeux liés à la maltraitance des aînés (MA). Sous sa gouverne, EAPO continue d’élargir son réseau de partenariats stratégiques, tant au niveau national qu’international.

En tant que directrice des opérations, elle a contribué au déploiement de ON 211, aujourd’hui devenu un service national d’information et d’aiguillage dans le secteur des services sociaux. Marta siège également au Seniors Expert Advisory Committee de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, au conseil d’administration du Canadian Network for the Prevention of Elder Abuse, et elle est membre élue du comité de pilotage de la Global Alliance for the Rights of Older Persons (GAROP). Par l’entremise de l’EAPO, elle est aussi cofondatrice de la Canadian Coalition Against Ageism (CCAA).

Plus récemment, elle a rejoint le conseil d’administration de l’International Longevity Centre – Canada. Elle est régulièrement sollicitée comme conférencière sur l’intersection entre la maltraitance des aînés et les violations des droits humains, y compris la violence fondée sur le genre. En mai 2024, Marta s’est de nouveau adressée au Groupe de travail à composition non limitée sur le vieillissement des Nations Unies, dans le cadre de la délégation de la CCAA, plaidant pour la protection des droits humains de ce groupe démographique en forte croissance et appelant à l’adoption d’une convention des Nations Unies sur les droits des personnes âgées.

Laura Ostler

Laura Ostler est consultante en prévention à Elder Abuse Prevention Ontario (EAPO). Elle possède plus de 30 ans d’expérience, notamment comme gestionnaire au ministère du Procureur général (MAG) dans le Victim Witness Assistance Program à Peterborough, dans les comtés environnants et à Muskoka, comme policière à la Police provinciale de l’Ontario (OPP), et comme directrice générale de Kawartha-Lakes Victim Services.

Retraitée du gouvernement en 2022, Laura a rejoint EAPO, où elle gère la demande croissante de consultations de cas ainsi que les services d’information et d’aiguillage pour les personnes âgées vulnérables vivant ou à risque de maltraitance. Mme Ostler collabore étroitement avec les intervenant·es du programme RISE afin de sécuriser les soutiens nécessaires pour les client·es, ce qui contribue à restaurer les dynamiques familiales et à prévenir d’autres préjudices.


« Le soutien qui existe n’est pas adéquat » : Principales constatations de l’Étude AIM et implications pour les recherches et pratiques futures (30 min)

11h30 – 12h

Les programmes ciblant les besoins des femmes vieillissantes qui subissent de la violence entre partenaires intimes (VPI) sont limités au Canada et les recherches sur les interventions ciblant cette population au Canada font défaut. L’Étude AIM a examiné l’efficacité du programme AIM - un programme virtuel de promotion de la santé conçu pour promouvoir l’autonomisation et fournir un soutien social aux femmes vieillissantes qui ont subi de la VPI. L’objectif de cette présentation est de décrire les besoins de soutien des participantes en utilisant à la fois des mesures quantitatives et qualitatives. La discussion se concentrera sur les considérations pour les futures recherches et recommandations à l’intention des organismes qui fournissent des services aux femmes vieillissantes ayant survécu à de la VPI.

Intervenant.es

Lori Weeks

Lori E. Weeks, PhD, est professeure à l’École de sciences infirmières de l’Université Dalhousie et occupe un poste au Département des études sur les sexes et les femmes. Elle possède une expertise en études sur le vieillissement et la famille, et utilise de multiples méthodes pour examiner les services de soins et de soutien offerts aux personnes adultes âgées et à leurs soignant.e.s, ainsi que les facteurs qui ont une incidence sur la santé des aînés. Ses recherches portent souvent sur les besoins des personnes âgées vulnérables, tant dans la communauté que dans les foyers. Un volet du programme de recherche de la Dre Weeks porte sur la violence faite aux personnes adultes âgées, en particulier sur le soutien aux femmes âgées qui subissent de la violence conjugale. Elle a siégé au conseil d’administration du Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés et siège actuellement au conseil consultatif de l’Institut du vieillissem Lori E. Weeks, PhD, est professeure à l’École de sciences infirmières de l’Université Dalhousie et occupe un poste au Département des études sur les sexes et les femmes. Elle possède une expertise en études sur le vieillissement et la famille, et utilise de multiples méthodes pour examiner les services de soins et de soutien offerts aux personnes adultes âgées et à leurs soignant.e.s, ainsi que les facteurs qui ont une incidence sur la santé des aînés. Ses recherches portent souvent sur les besoins des personnes âgées vulnérables, tant dans la communauté que dans les foyers. Un volet du programme de recherche de la Dre Weeks porte sur la violence faite aux personnes adultes âgées, en particulier sur le soutien aux femmes âgées qui subissent de la violence conjugale. Elle a siégé au conseil d’administration du Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés et siège actuellement au conseil consultatif de l’Institut du vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada ent des Instituts de recherche en santé du Canada

Kathleen Allen

Kathleen Allen est coordinatrice de recherche pour l'étude AIM et travaille au Centre Muriel McQueen Fergussen pour la recherche sur la violence familiale à l'Université du Nouveau-Brunswick. Elle est titulaire d'une maîtrise en études sur l'équité et se passionne pour l'amélioration de la qualité de vie des femmes et d'autres populations vulnérables par le biais de la recherche communautaire. Kathleen a l'habitude de mener des recherches qualitatives du point de vue des personnes marginalisées au sein des institutions sociales dominantes (par exemple, les femmes qui accouchent dans les hôpitaux). Plus récemment, elle a acquis de l'expérience dans la coordination d'essais contrôlés randomisés menés dans les provinces maritimes.

Katie Hamill


Accompagner les futurs parents ayant un vécu traumatique : résultats du projet STEP (60min)

13h – 14h

Les femmes enceintes ayant vécu des mauvais traitements ou d’autres formes d’expériences traumatiques durant leur enfance sont à risque de présenter un ensemble de vulnérabilités psychologiques et maternelles dès la grossesse, contribuant à la possibilité que ces traumas aient des effets intergénérationnels. Le projet STEP (Soutenir la Transition et l’Engagement dans la Parentalité) a été développé pour répondre à ces besoins en offrant une intervention prénatale de groupe basée sur la mentalisation, spécifiquement adaptée aux personnes en attente d’un enfant ayant une histoire traumatique. La présentation exposera d’abord des données issues du programme de recherche STEP, démontrant que des antécédents de maltraitance, tant chez les femmes que chez les hommes, sont associés à un risque accru de difficultés psychologiques, relationnelles et parentales lors de la période périnatale, et sont susceptibles d’entraîner des répercussions touchant le développement précoce de leur enfant. Elle mettra ensuite en évidence la pertinence d’intervenir de manière à promouvoir la mentalisation, puisqu’il s’agit d’une aptitude liée au bien-être psychologique durant la grossesse chez les parents ayant un vécu traumatique, à leur fonctionnement parental après la naissance de l’enfant et à une diminution des risques de transmission intergénérationnelle des traumas. Le programme STEP sera ensuite présenté, suivi des résultats d’évaluation qui soutiennent ses effets positifs sur le fonctionnement psychologique, la résilience, l’engagement maternel et le fonctionnement conjugal des participantes.

Intervenant.e.s

Nicolas Berthelot

Nicolas Berthelot est psychologue clinicien, professeur titulaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en traumas développementaux. Il est détenteur d'un doctorat en psychologie (Ph.D.) de l'Université Laval et a complété des postdoctorats à l'Université du Québec à Montréal et au Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec. Il dirige le projet STEP et ses recherches portent sur les trajectoires de risque et d’adaptation à la suite d'expériences traumatiques au cours de l’enfance. Il est l’auteur de plusieurs publications scientifiques sur le thème de la maltraitance. Il est membre du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société Royale du Canada et a remporté plusieurs prix pour ses travaux. Le professeur Berthelot est membre de l'Ordre des psychologues du Québec. Il possède une expérience clinique auprès des jeunes et des adultes. Son expérience clinique s'appuie notamment sur une pratique en pédopsychiatrie, en clinique universitaire, en milieu scolaire et en pratique privée.

Marie-Ève Grisé-Bolduc

Marie-Ève Grisé Bolduc, M.Sc., est détentrice d'une maîtrise en psychoéducation. Elle est coordonnatrice à la mobilisation des connaissances pour l'équipe du projet STEP et chargée de cours au Département de psychoéducation et de travail social de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Elle est l’autrice ou la co-autrice d'articles scientifiques, de chapitres de livres et du livre « 10 questions sur le trauma complexe : Mieux comprendre pour mieux intervenir ». Marie-Ève est également membre collaboratrice du Consortium canadien sur le trauma chez les enfants et les adolescents et membre associée du Centre for Research on Children and Families de l'Université McGill. Elle a été intervenante en protection de la jeunesse pendant plusieurs années, où elle a développé un intérêt envers le sujet des approches sensibles aux traumas et du trauma complexe.

Kim Deschênes

Kim Deschênes est doctorante en psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières et coordonnatrice de recherche au projet STEP (Soutenir la transition et l’engagement dans la parentalité). Sa thèse doctorale porte sur les capacités de mentalisation parentale prénatale chez les parents ayant vécu de mauvais traitements au cours de leur enfance et sur le développement général et socioémotionnel de leur enfant


Revitaliser les pratiques ancestrales en matière de sexualité chez les pères Atikamekw

14h – 14h30

Les communautés Atikamekw du Québec, comme plusieurs Premiers Peuples du Canada, portent les séquelles de traumatismes historiques liés à la colonisation, aux pensionnats et aux politiques d’assimilation. Ces expériences ont affaibli les liens familiaux, affecté la transmission des connaissances traditionnelles et contribué à une augmentation de la violence sexuelle. Aujourd’hui, la revitalisation des pratiques sexuelles ancestrales est un levier fondamental pour soutenir la prévention et favoriser la guérison collective. Nous présenterons l’initiative Kaskinomatosawin, qui vise à prévenir la violence sexuelle dans une communauté autochtone, et plus spécifiquement le volet visant à renforcer l’implication des pères dans l’éducation à une sexualité positive et respectueuse. Les résultats d’une analyse qualitative des données seront partagés ainsi qu’une vidéo communautaire qui a été produite, mettant en lumière le rôle que chacun - pères, mères, aîné·e·s et soignant·e·s - peut jouer dans l’éducation sexuelle, dans une approche respectueuse, inclusive et culturellement sûre. Cette initiative illustre comment la revitalisation culturelle peut devenir un moteur important de la prévention et de la réconciliation au sein des communautés.

Intervenant.es

Jacinthe Dion

Jacinthe Dion, Ph.D., est professeure titulaire en psychologie au Département des sciences de la santé de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Elle est cotitulaire de la chaire de recherche VISAJ sur la VIe et la SAnté des Jeunes et membre du comité de direction du CRIPCAS (Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Problèmes Conjugaux et les Agressions Sexuelles). Dre Dion a dirigé plus d’une vingtaine de projets financés par les grands organismes subventionnaires et publié plus de 120 articles scientifiques et chapitres de livre. Son expérience en tant que psychologue clinicienne a fortement influencé son désir de se concentrer sur les forces et les capacités d’adaptation des jeunes et de leurs familles. Elle a aussi développé des approches collaboratives impliquant divers partenaires et communautés dans les processus de recherche, reconnaissant les forces uniques que chacun apporte aux projets réalisés. Ses travaux visent notamment à documenter les facteurs de risque et de protection reliés à l’adaptation psychosociale chez les victimes de violence sexuelle et à l’implantation de stratégies d’intervention et de prévention auprès des peuples autochtones.

Alice Echaquan

Alice Echaquan, Atikamekw Niheriwisiw Iskwew, Petapan, nom spirituel. Aube.

  • Travailleuse communautaire, Traitement et prévention des agressions sexuelles
  • Conseil de la Nation Atikamekw
  • Chercheuse atikamekw en sexualité à l’Université du Québec à Chicoutimi
  • Ambassadrice du Bureau de Joyce Echaquan

« Je suis une femme atikamekw de Mamawan et mère de 4 enfants : 3 adoptés en esprit, et une magnifique fille métisse de 13 ans. Je suis grand-mère. Je suis la fille d’un artisan de canots et de paniers en écorce. Mon père était guide touristique à Manawan. Il était gardien du magnifique territoire Nitaskinan Nemiscacik. Ma mère Madeleine était artisane perlée de mocassins et de mitaines, et une excellente cuisinière de plats traditionnels.

Je suis la troisième plus jeune d’une famille de 9 enfants, dont 3 sont décédés. Je travaille depuis 25 ans dans les domaines de la négligence, de la violence conjugale et sexuelle, du placement d’enfants et du suicide. J’ai travaillé 15 ans pour le Cirque du Soleil, offrant à des enfants en difficulté la possibilité de vivre de beaux moments grâce aux ateliers du Cirque du Monde.

Depuis 3 ans, je suis experte en matière d’agression sexuelle et je suis formée à l’approche cognitivo-comportementale. J’adapte mes interventions à ma langue, à mes valeurs et à mes traditions atikamekw. J’ai occupé des fonctions de cheffe d’équipe dans mon organisation, de responsable interne de département et de superviseure clinique. Je collabore avec différents comités pour développer des projets d’intervention adaptés à ma culture. Je suis chercheuse en éducation à la sexualité pour prévenir la violence sexuelle dans ma belle communauté et je suis aussi guérisseuse pour ma communauté. »

Mireille Hébert

Je travaille à l’UQAC sur des projets de mobilisation des connaissances avec les communautés autochtones (Atikamekw et Innu) qui visent à prévenir les violences sexuelles vécues par les jeunes.
Je suis doctorante en sociologie urbaine à l’INRS (Institut National de la Recherche Scientifique) depuis 2018. J’ai fait une maitrise en communication sociale (psychosociologie) (2019) et un Bac en Administration des Affaires (2012) à l’UQAM.

Après ma carrière de documentariste vidéo (1991 à 2001), j’ai collaboré à la mise sur pied de plusieurs projets en mobilisation des connaissances à titre de chargée de projet (2001 à 2018). Ces projets étaient produits, entre autres, pour le compte du Service aux collectivités de l’UQAM (Université du Québec à Montréal), de Tables jeunesses intersectorielles et de groupes de femmes. Notamment, j’ai coordonné des équipes intersectorielles (chercheurs et praticiens) dans la mise sur pied de formations, de programmes de prévention et d’intervention psychosociale auprès de jeunes et de femmes vivant des situations spécifiques. Parmi ces situations figurent : l’affiliation des jeunes aux gangs de rue et des adolescentes à des réseaux d’exploitation sexuelle ; la violence amoureuse et sexuelle ; la valorisation des femmes aînées ; l’implication citoyenne et la violence domestique en communautés autochtones.

Isabelle Lessard

Isabelle Lessard, Ph. D., est psychologue, cofondatrice de la clinique spécialisée Mozaïk – Espace thérapeutique transculturel, chargée de cours à l’Université de Sherbrooke et stagiaire postdoctorale au Centre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et de la famille (CEIDEF) à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle s’est spécialisée en intervention posttraumatique et transculturelle auprès des personnes issues de l’immigration et des Premières Nations. Dans le cadre de son stage postdoctoral, elle travaille à la création, l’implantation et l’évaluation de programmes de prévention des violences familiales et sexuelles avec, par et pour les communautés Atikamekw du Québec.


La recherche fondée sur les traumatismes et la violence (RFTV)

14h45 – 16h

Qu’est-ce que la recherche fondée sur les traumatismes et la violence (RFTV)? En quoi se distingue-t-elle des approches couramment utilisées dans les recherches sur la violence fondée sur le genre? Quels sont ses atouts, ses limites, et comment peut-elle être appliquée avec succès? Des expert·es du domaine proposeront de brèves présentations suivies d’une période de questions facilitée. La séance s’ouvrira avec une présentation de la RFTV. Des membres de la communauté de pratique financée par l’Agence de la santé publique du Canada partageront ensuite leurs expériences concrètes, en mettant en lumière les réussites et les défis associés à la mise en œuvre de la RFTV dans divers contextes.

Intervenant.e.s

Katreena Scott

En tant que directrice académique du Centre de recherche et d'éducation sur la violence à l'égard des femmes et des enfants, je dirige une équipe fantastique et dévouée d'étudiants et d'associés de recherche qui travaillent à comprendre et à prévenir la violence dans les relations. J'ai obtenu ma licence en psychologie à l'université Queen's et ma maîtrise et mon doctorat en psychologie clinique à l'université Western. J'ai passé la majeure partie de ma carrière à l'université de Toronto, où j'ai occupé une chaire de recherche du Canada sur la prévention et l'intervention en matière de maltraitance des enfants. J'ai rejoint l'université Western en 2021. Le programme Caring Dads, que j'ai contribué à développer, est actuellement en cours au Canada, ainsi qu'aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et dans plusieurs pays européens.

Nicole Jeffrey

Nicole Jeffrey (Ph. D.) est associée postdoctorale au Centre de recherche et d’éducation sur la violence faite aux femmes et aux enfants, où elle travaille avec l’équipe du Centre de connaissances. Elle est également professeure adjointe associée (titre honorifique) à l’Université de Windsor. Ses recherches portent sur la violence des hommes envers les femmes, en particulier la violence sexuelle, ainsi que sur les normes sociales liées au consentement, à la masculinité et à l’hétérosexualité normative. Dans ses temps libres, elle aime voyager et passer du temps avec sa famille, ses amis et son chien.

Lori Weeks

Lori E. Weeks, PhD, est professeure à l’École de sciences infirmières de l’Université Dalhousie et occupe un poste au Département des études sur les sexes et les femmes. Elle possède une expertise en études sur le vieillissement et la famille, et utilise de multiples méthodes pour examiner les services de soins et de soutien offerts aux personnes adultes âgées et à leurs soignant.e.s, ainsi que les facteurs qui ont une incidence sur la santé des aînés. Ses recherches portent souvent sur les besoins des personnes âgées vulnérables, tant dans la communauté que dans les foyers. Un volet du programme de recherche de la Dre Weeks porte sur la violence faite aux personnes adultes âgées, en particulier sur le soutien aux femmes âgées qui subissent de la violence conjugale. Elle a siégé au conseil d’administration du Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés et siège actuellement au conseil consultatif de l’Institut du vieillissem Lori E. Weeks, PhD, est professeure à l’École de sciences infirmières de l’Université Dalhousie et occupe un poste au Département des études sur les sexes et les femmes. Elle possède une expertise en études sur le vieillissement et la famille, et utilise de multiples méthodes pour examiner les services de soins et de soutien offerts aux personnes adultes âgées et à leurs soignant.e.s, ainsi que les facteurs qui ont une incidence sur la santé des aînés. Ses recherches portent souvent sur les besoins des personnes âgées vulnérables, tant dans la communauté que dans les foyers. Un volet du programme de recherche de la Dre Weeks porte sur la violence faite aux personnes adultes âgées, en particulier sur le soutien aux femmes âgées qui subissent de la violence conjugale. Elle a siégé au conseil d’administration du Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés et siège actuellement au conseil consultatif de l’Institut du vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada ent des Instituts de recherche en santé du Canada

Lorraine Greaves

Le Dr Greaves est la directrice exécutive fondatrice du Centre of Excellence for Women’s Health et sa chercheuse principale depuis 2009. Elle était auparavant directrice du Centre for Research & Education on Violence against Women & Children à London (Ontario). Sociologue médicale, elle a travaillé dans les domaines de l'éducation, du gouvernement, des hôpitaux et du monde universitaire. Elle a été nommée présidente du Comité consultatif scientifique sur les produits de santé pour les femmes de Santé Canada en 2019. Elle a reçu de nombreux prix pour son travail, notamment un doctorat de l'Université d'Ottawa. Elle dirige l'examen des données probantes universitaires et le codéveloppement du cahier d'exercices, du programme de soutien social et du guide de l'animateur. Elle est l'auteur de douze livres, de 120 articles de journaux et de nombreux rapports, documents d'orientation, cahiers d'exercices, boîtes à outils et articles sur les sciences du sexe et du genre, la violence entre partenaires intimes et l'utilisation de substances psychoactives.

Francine Darroch

Francine Darroch est professeure agrégée au département des sciences de la santé de l'Université Carleton. Elle est une chercheuse interdisciplinaire spécialisée dans la recherche qualitative sur la santé, la santé publique, les inégalités en matière de grossesse et d'activité physique, la santé maternelle et les intersections du racisme, de la violence fondée sur le sexe, de la toxicomanie, des traumatismes et de la violence structurelle. En tant que fondatrice du Health and Wellness Equity Research Group de l'Université Carleton, Dre Darroch dirige une recherche-action participative féministe axée sur l'utilisation de l'activité physique pour améliorer la qualité de vie des femmes qui s'identifient comme survivantes ou victimes et de leurs familles. Ses travaux actuels visent à remédier aux inégalités en matière d'activité physique chez les femmes enceintes et les parents, ainsi que dans les familles, grâce à des approches de l'activité physique tenant compte des traumatismes et de la violence.

Bien que la recherche du Dre Darroch soit principalement axée sur les femmes et les enfants qui s'identifient comme ayant vécu-es de la violence, son travail s'étend également à l'exploration et à la défense d'une programmation sensible au genre pour les pères vivant dans des conditions de marginalisation. L'objectif principal du Dre Darroch est de co-créer des programmes et des ressources pour accroître l'accès à l'activité physique, renforcer la cohésion sociale, les liens communautaires et améliorer la santé en général en s'attaquant aux obstacles individuels, systémiques et structurels à la santé et au bien-être.

Dans l'ensemble, les efforts de recherche à multiples facettes du Dre Darroch reflètent son engagement passionné en faveur de la justice sociale, de l'équité en matière de santé et de la remise en question des rapports de pouvoir dans les pratiques de recherche, en tant que militante pour les populations victimes d'une marginalisation systémique.

Jacinthe Dion

Jacinthe Dion, Ph.D., est professeure titulaire en psychologie au Département des sciences de la santé de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Elle est cotitulaire de la chaire de recherche VISAJ sur la VIe et la SAnté des Jeunes et membre du comité de direction du CRIPCAS (Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Problèmes Conjugaux et les Agressions Sexuelles). Dre Dion a dirigé plus d’une vingtaine de projets financés par les grands organismes subventionnaires et publié plus de 120 articles scientifiques et chapitres de livre. Son expérience en tant que psychologue clinicienne a fortement influencé son désir de se concentrer sur les forces et les capacités d’adaptation des jeunes et de leurs familles. Elle a aussi développé des approches collaboratives impliquant divers partenaires et communautés dans les processus de recherche, reconnaissant les forces uniques que chacun apporte aux projets réalisés. Ses travaux visent notamment à documenter les facteurs de risque et de protection reliés à l’adaptation psychosociale chez les victimes de violence sexuelle et à l’implantation de stratégies d’intervention et de prévention auprès des peuples autochtones.

ASTRA : Une formation sur les Approches Sensibles aux TRAumas en périnatalité / ASTRA: Training in Trauma-Sensitive Approaches to Perinatal Care

10:15am – 11:15am

Plus du tiers des personnes en attente d’un enfant ont vécu des mauvais traitements durant leur enfance. Ces expériences sont associées à un risque accru de complications pendant la grossesse, à un bien-être physique et psychologique réduit, ainsi qu’à de l’appréhension face à l’accouchement. En réponse à cela, la formation « ASTRA : Grossesse et périnatalité » a été développée. ASTRA est une formation gratuite, en ligne et asynchrone sur le sujet des approches sensibles aux traumas, qui s’adresse à l’ensemble des personnes offrant des soins et services en périnatalité. Elle vise à outiller les personnes professionnelles afin d’offrir des soins favorisant le confort et le bien-être, de réduire les risques de retraumatisation et de soutenir la résilience des personnes en attente d’un enfant qui reçoivent des soins et des services.

Un projet de recherche associé au déploiement de la formation ASTRA vise à évaluer les effets d’ASTRA sur les pratiques, les connaissances et le bien-être des professionnels participant à la formation, ainsi que leur satisfaction par rapport à cette dernière.

Speaker

Marie-Ève Grisé Bolduc 

Marie-Ève Grisé Bolduc, M.Sc., est détentrice d'une maîtrise en psychoéducation. Elle est coordonnatrice à la mobilisation des connaissances pour l'équipe du projet STEP et chargée de cours au Département de psychoéducation et de travail social de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Elle est l’autrice ou la co-autrice d'articles scientifiques, de chapitres de livres et du livre « 10 questions sur le trauma complexe : Mieux comprendre pour mieux intervenir ». Marie-Ève est également membre collaboratrice du Consortium canadien sur le trauma chez les enfants et les adolescents et membre associée du Centre for Research on Children and Families de l'Université McGill. Elle a été intervenante en protection de la jeunesse pendant plusieurs années, où elle a développé un intérêt envers le sujet des approches sensibles aux traumas et du trauma complexe


Art et Contes: Quand l’art et les histoires révèlent nos chemins de résilience 

11:15am – 12:00pm

Cet atelier participatif est destiné aux participant·e·s. dans une approche sensible au trauma et axée sur la prévention de la violence. À travers cette expérience immersive, nous vous proposons de vivre un atelier tel que nous l’animons avec les familles dans le quartier Parc -Extension de Montréal , en mettant en œuvre notre approche intégrée basée sur le conte, l’expression artistique et le jeu, toujours adaptés aux réalités et besoins des participant·e·s. En s’ inspirant des premiers ateliers qu’on réalise avec les familles , nous engagerons les participant·e·s dans un processus collectif de participation , d’écoute, et de transformation. Les histoires deviendront des miroirs et des ponts pour renforcer les liens et ouvrir un espace de parole bienveillant. Dans cet espace de confiance, l’imaginaire, le corps et la création artistique sont mobilisés comme outils d’espoir, de résilience et de reconstruction, que ce soit au sein d’une famille ou dans le cheminement individuel.Cet atelier vise à partager des pratiques concrètes et transférables, en mettant en lumière la façon dont le jeu, la narration et l’art peuvent favoriser la prévention de la violence, le lien social et le mieux-être des personnes dans des contextes marqués par la migration, l’isolement ou des vécus de trauma.

Speakers

Laurence Gauthier

Laurence Gauthier. Avant de se joindre à l’équipe Art et Contes de PEYO en 2023 en tant qu’art-thérapeute et intervenante par l’art, Laurence Gauthier a été bénévole et participante aux activités du programme. Depuis son arrivée dans le quartier Parc-Extension en 2016, elle a démontré un grand dévouement envers sa communauté en réalisant différents projets visant l’amélioration du bien-être des résidents du quartier. Elle a accumulé de nombreuses années d’expérience en intervention auprès d’enfants, d’adultes et d’aînés de diverses communautés culturelles, dont plus de deux ans à l’international aux Émirats-Arabe-Unis.

Durant ces années au Moyen-Orient, elle a également voyagé en Afrique de l’Ouest, au Népal, puis en Inde durant 4 mois. Ses expériences interculturelles lui ont permis de développer une compréhension plus approfondie des enjeux liés à l’immigration. Son parcours en art-thérapie a été motivé par un engagement à utiliser l’art, la créativité et le jeu afin de favoriser l'empowerment et la guérison. Adoptant une approche thérapeutique humaniste centrée sur la personne, Laurence s’intéresse aux questions d’identité culturelle, aux relations d’attachements ainsi qu’aux mémoires intergénérationnelles.

Fernanda Camejo

Fernanda Camejo est la coordinatrice du projet Art et Contes de PEYO, Organisation des Jeunes de Parc-Extension. Elle est une éducatrice et artiste engagée, avec une solide formation et expérience. Elle a émigré avec sa famille de Montevideo, Uruguay, à Montréal dans son enfance, ce qui lui a permis d'enrichir sa vie avec les influences des deux villes et cultures, et de devenir sensible aux enjeux de l'immigration et de l'interculturalité.

Elle a obtenu son diplôme en Art-thérapie à l'École ITACA de Montevideo et a continué sa formation avec des études en arts plastiques et en Logothérapie. Forte de cette base éducative, Fernanda a conçu des programmes favorisant le développement émotionnel, cognitif et physique de différents groupes. Entre 2012 et 2021, elle a été professeure de théâtre pour des élèves de l'école primaire au Lycée Français "Jules Supervielle" de Montevideo, stimulant la créativité et le développement personnel des enfants grâce à des activités pédagogiques interactives.Elle a également participé en tant qu'art-thérapeute à la Clinique de Recuperation des Addictions C.R.E.A. Vida à l'Ospedale Italiano de Montevideo de 2009 à 2016, utilisant des techniques artistiques et thérapeutiques pour aider les individus à exprimer leurs émotions et à surmonter les défis liés à la dépendance. De plus, elle a utilisé ses compétences et connaissances pour mettre en place des projets visant à faciliter la gestion émotionnelle des cercles de femmes et des groupes de personnes âgées. Avec une expérience internationale en art dramatique, y compris sa participation à la Compagnie Mutanteatro en Uruguay et diverses activités scéniques à Montréal, Fernanda est une professionnelle polyvalente engagée à aider les autres à travers l'intervention artistique et l'éducation.


Le programme Boussole: meilleures pratiques et outils concrets pour prévenir la violence sexuelle envers les 6-12 ans/ The Compass program: Best practices and concrete tools to prevent sexual violence against 6-12 year-olds 

1:00pm – 2:30pm

Dans la continuité du programme Lanterne, le programme Boussole est un programme de prévention de la violence sexuelle auprès des enfants de 6 à 12 ans et de leur entourage développé par Marie-Vincent. Il s’adresse aux intervenant·e·s du milieu communautaire, du loisir, ainsi qu’aux personnes travaillant dans les camps de jour et camps de vacances (gestionnaires, responsables, coordonnateurs·rices, intervenant·e·s psychosociaux et animateurs·rices). Les formations du programme Boussole visent à faire la prévention de la violence sexuelle auprès des enfants et de leur entourage par l’éducation à la sexualité ainsi que la promotion des relations saines et égalitaires. Une trousse d’outils d’éducation à la sexualité adaptée et gratuite est fournie à tous les milieux formés. À travers les différentes étapes du développement du programme Boussole, l’atelier vous permettra de découvrir les fondements de celui-ci, d’en apprendre davantage sur les meilleures pratiques de prévention de la violence sexuelle chez les 6 à 12 ans et d’en savoir plus sur les outils de la trousse Boussole. · Se familiariser avec les meilleures pratiques en matière de prévention de la violence sexuelle envers les enfants · Découvrir des moyens concrets et adaptés d’aider les enfants à se protéger de la violence sexuelle et leur redonner du pouvoir · S’approprier les outils de prévention de la violence sexuelle de la trousse Boussole

Jessica Martin

Jessica Martin possède un baccalauréat en psychologie, un certificat en intervention auprès des jeunes , ainsi qu'un diplôme de deuxième cycle en art-thérapie. Depuis 2020, elle fait partie de l'équipe de prévention et formation de Marie-Vincent en tant que chargée de projets et formatrice. Auparavant, Jessica a occupé pendant onze ans un poste d'agente de relations humaines et de formatrice à la Direction de la Protection de la Jeunesse du Québec . Jessica a des intérêts marqués pour la protection de l'enfant, le soutien au développement de l’enfant et l’intervention en contexte de maltraitance et de polyvictimisation. Au sein de Marie-Vincent, son rôle lui permet de travailler en amont de la crise, en équipant les adultes significatifs qui entourent les enfants à prévenir les risques de violences sexuelles et à réagir efficacement lorsqu’ils y sont confrontés. Son objectif: parvenir à bâtir une communauté protégeante pour tous·tes les enfants et les adolescent·e·s

Mélanie Murphy

Détentrice d'un certificat universitaire en éducation à la petite enfance, d'un second en sciences sociales, et tout récemment d'un certificat en leadership organisationnel, j'ai pris en charge la responsabilité de la prévention au sein du volet 0-12 ans à Marie-Vincent depuis avril 2023. Mon parcours professionnel s'étend sur une période de 23 ans au sein du domaine de la petite enfance, au cours de laquelle j'ai occupé divers postes. Forte de mes compétences approfondies dans le domaine des besoins et du développement global des enfants d'âge préscolaire, j'ai été un acteur engagé dans l'amélioration et l'épanouissement du réseau, en défendant l'importance d'un accès universel à des services éducatifs de qualité, ainsi que la reconnaissance et la promotion de l'égalité des chances pour chaque enfant et sa famille. Tout au long de mon parcours, j'ai constamment placé les intérêts des enfants au cœur de mes décisions et actions.


Mini Presentations

14h30 – 15h

14h30 : Les conversations cruciales et inclusives sur le consentement (en français) - Stephanie Baptist (Santé publique de Toronto)

14h40 : Beaux mensonges : une plateforme de sensibilisation innovatrice pour prévenir l’exploitation sexuelle des jeunes (en français) - Astrid Fournier et Marie-Pascale Lafrenière (Action ontarienne contre la violence faite aux femmes)

Pratique tenant compte des traumatismes et de la violence : réflexions des membres de la CdP / Cérémonie de clôture

3:15pm – 4:00pm

Cette discussion en plénière présentera les réflexions des membres de la communauté de pratique sur les défis et les avantages de l’utilisation d’une approche tenant compte des traumatismes et de la violence dans leur travail; sur la façon dont elle se distingue d’autres approches, et sur son incidence sur les intervenant·e·s et les personnes avec qui nous travaillons.

La conférence se terminera par une cérémonie traditionnelle menée par Alice Echaquan.

Speakers

Kelsy Dundas, Fernanda Camejo, Laurence Gauthier, Sabry Adel Saadi, Katreena Scott, Alice Echaquan.

Kelsy Dundas

Kelsy Dundas (elle/il) est une féministe abolitionniste qui travaille sur le rêve, la libération collective et la survie transformatrice pour des jours et des lendemains durables et abondants. Elle est titulaire d'un baccalauréat ès arts et d'un baccalauréat en travail social de l'Université Dalhousie et d'une maîtrise en travail social de l'Université York. Elle est actuellement gestionnaire de programme chez WomenatthecentrE, où elle dirige deux initiatives visant respectivement à renforcer la capacité de la communauté à faire face à la "pandémie parallèle" de lésions cérébrales liées à la violence fondée sur le genre (VFS) par le biais d'un programme de soutien dirigé par les survivants et à renforcer la capacité de l'équipe interne et de la communauté à soutenir les survivants de la violence fondée sur le genre.

Fernanda Camejo

Fernanda Camejo est la coordinatrice du projet Art et Contes de PEYO, Organisation des Jeunes de Parc-Extension. Elle est une éducatrice et artiste engagée, avec une solide formation et expérience. Elle a émigré avec sa famille de Montevideo, Uruguay, à Montréal dans son enfance, ce qui lui a permis d'enrichir sa vie avec les influences des deux villes et cultures, et de devenir sensible aux enjeux de l'immigration et de l'interculturalité.

Elle a obtenu son diplôme en Art-thérapie à l'École ITACA de Montevideo et a continué sa formation avec des études en arts plastiques et en Logothérapie. Forte de cette base éducative, Fernanda a conçu des programmes favorisant le développement émotionnel, cognitif et physique de différents groupes. Entre 2012 et 2021, elle a été professeure de théâtre pour des élèves de l'école primaire au Lycée Français "Jules Supervielle" de Montevideo, stimulant la créativité et le développement personnel des enfants grâce à des activités pédagogiques interactives.Elle a également participé en tant qu'art-thérapeute à la Clinique de Recuperation des Addictions C.R.E.A. Vida à l'Ospedale Italiano de Montevideo de 2009 à 2016, utilisant des techniques artistiques et thérapeutiques pour aider les individus à exprimer leurs émotions et à surmonter les défis liés à la dépendance. De plus, elle a utilisé ses compétences et connaissances pour mettre en place des projets visant à faciliter la gestion émotionnelle des cercles de femmes et des groupes de personnes âgées. Avec une expérience internationale en art dramatique, y compris sa participation à la Compagnie Mutanteatro en Uruguay et diverses activités scéniques à Montréal, Fernanda est une professionnelle polyvalente engagée à aider les autres à travers l'intervention artistique et l'éducation.

Laurence Gauthier 

Laurence Gauthier. Avant de se joindre à l’équipe Art et Contes de PEYO en 2023 en tant qu’art-thérapeute et intervenante par l’art, Laurence Gauthier a été bénévole et participante aux activités du programme. Depuis son arrivée dans le quartier Parc-Extension en 2016, elle a démontré un grand dévouement envers sa communauté en réalisant différents projets visant l’amélioration du bien-être des résidents du quartier. Elle a accumulé de nombreuses années d’expérience en intervention auprès d’enfants, d’adultes et d’aînés de diverses communautés culturelles, dont plus de deux ans à l’international aux Émirats-Arabe-Unis.

Durant ces années au Moyen-Orient, elle a également voyagé en Afrique de l’Ouest, au Népal, puis en Inde durant 4 mois. Ses expériences interculturelles lui ont permis de développer une compréhension plus approfondie des enjeux liés à l’immigration. Son parcours en art-thérapie a été motivé par un engagement à utiliser l’art, la créativité et le jeu afin de favoriser l'empowerment et la guérison. Adoptant une approche thérapeutique humaniste centrée sur la personne, Laurence s’intéresse aux questions d’identité culturelle, aux relations d’attachements ainsi qu’aux mémoires intergénérationnelles.

Sabry Adel Saadi 

Sabry Adel Saadi est travailleur social et doctorant et chargé de cours à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal. Il est coordinateur d’implémentation francophone dans pour le Centre de connaissances. Il a participé à plusieurs projets de recherche au Québec et au Canada, tels que l’Initiative canadienne sur la prévention des homicides intrafamiliaux. Sa thèse utilise les données secondaires de cette recherche pancanadienne et il s’intéresse aux besoins psychosociojudiciaires des femmes survivantes et des proches endeuillés d’homicide conjugal.

Katreena Scott

En tant que directrice académique du Centre de recherche et d'éducation sur la violence à l'égard des femmes et des enfants, je dirige une équipe fantastique et dévouée d'étudiants et d'associés de recherche qui travaillent à comprendre et à prévenir la violence dans les relations. J'ai obtenu ma licence en psychologie à l'université Queen's et ma maîtrise et mon doctorat en psychologie clinique à l'université Western. J'ai passé la majeure partie de ma carrière à l'université de Toronto, où j'ai occupé une chaire de recherche du Canada sur la prévention et l'intervention en matière de maltraitance des enfants. J'ai rejoint l'université Western en 2021. Le programme Caring Dads, que j'ai contribué à développer, est actuellement en cours au Canada, ainsi qu'aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et dans plusieurs pays européens.

Alice Echaquan

Alice Echaquan, Atikamekw Niheriwisiw Iskwew, Petapan, nom spirituel.

  • Aube.Travailleuse communautaire, Traitement et prévention des agressions sexuelles
  • Conseil de la Nation Atikamekw
  • Chercheuse atikamekw en sexualité à l’Université du Québec à Chicoutimi
  • Ambassadrice du Bureau de Joyce Echaquan
« Je suis une femme atikamekw de Mamawan et mère de 4 enfants : 3 adoptés en esprit, et une magnifique fille métisse de 13 ans. Je suis grand-mère. Je suis la fille d’un artisan de canots et de paniers en écorce. Mon père était guide touristique à Manawan. Il était gardien du magnifique territoire Nitaskinan Nemiscacik. Ma mère Madeleine était artisane perlée de mocassins et de mitaines, et une excellente cuisinière de plats traditionnels.

Je suis la troisième plus jeune d’une famille de 9 enfants, dont 3 sont décédés. Je travaille depuis 25 ans dans les domaines de la négligence, de la violence conjugale et sexuelle, du placement d’enfants et du suicide. J’ai travaillé 15 ans pour le Cirque du Soleil, offrant à des enfants en difficulté la possibilité de vivre de beaux moments grâce aux ateliers du Cirque du Monde.

Depuis 3 ans, je suis experte en matière d’agression sexuelle et je suis formée à l’approche cognitivo-comportementale. J’adapte mes interventions à ma langue, à mes valeurs et à mes traditions atikamekw. J’ai occupé des fonctions de cheffe d’équipe dans mon organisation, de responsable interne de département et de superviseure clinique. Je collabore avec différents comités pour développer des projets d’intervention adaptés à ma culture. Je suis chercheuse en éducation à la sexualité pour prévenir la violence sexuelle dans ma belle communauté et je suis aussi guérisseuse pour ma communauté. »